Lors d’un échange téléphonique organisé à la veille de son départ de la chancellerie, le dirigeant social-démocrate a réaffirmé au président ukrainien « la solidarité continue et indéfectible de l’Allemagne avec l’Ukraine ».

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Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky, à Munich, le 15 février 2025. - SVEN HOPPE / AFP Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky, à Munich, le 15 février 2025. SVEN HOPPE / AFP

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Le point sur la situation, lundi 5 mai à 21 heures

  • Berlin soutiendra Kiev « aussi longtemps que nécessaire », a assuré le chancelier sortant Olaf Scholz à Volodymyr Zelensky. Depuis l’invasion russe, l’Allemagne est le deuxième fournisseur d’aide militaire à Kiev, après les États-Unis. Mais malgré les demandes répétées de Kiev, M. Scholz a toujours refusé de fournir à Kiev des missiles de croisière à longue portée Taurus, expliquant vouloir éviter une escalade avec Moscou. Son successeur Friedrich Merz s’est positionné différemment, se disant ouvert, sous conditions, à la livraison de ces missiles.
  • Donald Trump entend « travailler avec le président [Recep Tayyip] Erdogan pour mettre fin à la guerre ridicule mais meurtrière entre la Russie et l’Ukraine », a-t-il assuré lundi après un échange téléphonique avec son homologue turc. Le président américain a assuré avoir eu une « très bonne et productive conversation téléphonique » avec M. Erdogan. Ce dernier a remercié M. Trump pour « son approche pour mettre fin aux guerres », selon un communiqué de la présidence turque.
  • La Lituanie va dépenser 1,1 milliard d’euros pour renforcer la protection de sa frontière avec la Russie et la Biélorussie, notamment avec des mines antichars, a fait savoir lundi le ministère de la défense de ce pays du flanc oriental de l’OTAN. La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, toutes limitrophes de la Russie, craignent d’être les prochaines cibles de ce pays si celui-ci remportait sa guerre contre l’Ukraine.
  • La journaliste et critique de cinéma russe Ekaterina Barabach a été exfiltrée de son pays vers la France par Reporters sans frontières, a annoncé, lundi, l’ONG. Elle risquait jusqu’à dix ans de prison pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine.

Berlin soutiendra Kiev « aussi longtemps que nécessaire », assure le chancelier sortant Olaf Scholz à Volodymyr Zelensky

L’Allemagne poursuivra son soutien à l’Ukraine « aussi longtemps que nécessaire », a assuré lundi le chancelier sortant Olaf Scholz, qui doit laisser mardi la place à Friedrich Merz, lors d’un dernier entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Lors de cet échange téléphonique organisé à la veille de son départ de la chancellerie, le dirigeant social-démocrate a réaffirmé « la solidarité continue et indéfectible de l’Allemagne avec l’Ukraine », a indiqué son porte-parole Steffen Hebestreit dans un communiqué. Olaf Scholz a aussi souligné que « l’Allemagne continuerait à soutenir l’Ukraine, en étroite coordination avec ses partenaires européens et internationaux, et aussi longtemps que nécessaire ».

Lancée en février 2022, soit deux mois après son arrivée à la chancellerie, « la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et ses conséquences ont marqué » le mandat d’Olaf Scholz « comme peu d’autres événements », souligne son porte-parole.

Depuis l’invasion russe, l’Allemagne est le deuxième fournisseur d’aide militaire à Kiev, après les États-Unis. Mais malgré les demandes répétées de Volodymyr Zelensky, Olaf Scholz a toujours refusé de fournir à Kiev des missiles de croisière à longue portée Taurus, expliquant vouloir éviter une escalade avec Moscou. S’affichant comme un soutien sans faille à Kiev, Friedrich Merz s’est positionné différemment, se disant ouvert, sous conditions, à la livraison de ces missiles.

Lors de ce dernier entretien, Olaf Scholz a aussi souligné que la proposition récente de Kiev d’un cessez-le-feu d’au moins un mois montrait « que personne ne souhaite la paix plus que l’Ukraine ». Il a exigé de Vladimir Poutine qu’il « réponde enfin » à cette proposition, fustigeant la « tactique cynique de temporisation » du président russe. Ce dernier a annoncé une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire sur l’Allemagne nazie.

Donald Trump veut « travailler » avec Recep Tayyip Erdogan pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Donald Trump entend « travailler avec le président [Recep Tayyip] Erdogan pour mettre fin à la guerre ridicule mais meurtrière entre la Russie et l’Ukraine », a-t-il assuré lundi après un échange téléphonique avec son homologue turc. Le président américain a assuré avoir eu une « très bonne et productive conversation téléphonique » avec le dirigeant turc, qui a également porté sur « la Syrie, Gaza et plus encore ».

« Le président m’a invité à venir en Turquie et, de la même manière, il viendra à Washington », a ajouté M. Trump, rappelant avoir eu une relation « excellente » avec M. Erdogan durant son premier mandat (2017-2021). Le président turc a remercié M. Trump pour « son approche pour mettre fin aux guerres », selon un communiqué de la présidence turque.

La Turquie, membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), a pris part aux réunions des alliés européens et britanniques de soutien au président ukrainien, Volodymyr Zelensky. M. Erdogan a plusieurs fois proposé d’accueillir des négociations de paix dans son pays.

Le chef de l’Etat turc maintient un contact avec le président russe, Vladimir Poutine, et les deux dirigeants ont par exemple dialogué récemment à propos d’un accord sur la mer Noire. Ankara avait joué un rôle de médiation en 2022 pour la conclusion d’un accord permettant l’exportation de céréales ukrainiennes par la mer Noire, dont la Russie avait par la suite claqué la porte.

Emmanuel Macron reçoit le leader du Turkménistan, dont le gaz attire les convoitises

Le président français reçoit lundi Gourbangouli Berdimoukhamedov, l’un des pays les plus reclus et autoritaires au monde, qui regorge de gaz, avec en vue la signature de plusieurs accords. Le leader de fait du Turkménistan est attendu à l’Elysée pour « des signatures d’accords » et un dîner de travail, a annoncé la présidence française sans plus de précisions.

Riche en ressources naturelles, le Turkménistan, comme les autres pays d’Asie centrale, attise les convoitises et les rivalités entre la Russie, la Chine et l’Europe. L’Union européenne, qui tente de se poser comme autre voie, a ainsi annoncé en avril une aide de 12 milliards d’euros pour l’Asie centrale dans le cadre de son projet Global Gateway pour les infrastructures, réponse européenne à la « nouvelle route de la soie » promue par Pékin.

Serpent de mer depuis trois décennies, la livraison des immenses réserves de gaz turkmène en Europe pourrait être abordée à l’Elysée. Ce projet, freiné par des difficultés logistiques, avec des infrastructures de transport via la Russie, a été relancé par la guerre en Ukraine et la fin de la livraison de gaz russe en Europe, qui doit trouver d’autres approvisionnements.

Le Turkménistan, qui cherche à diversifier ses partenaires pour ne pas dépendre du seul marché chinois, appelle de son côté régulièrement à construire un gazoduc à travers la mer Caspienne, reliant l’Asie centrale au Caucase, puis à l’Europe ; ce projet est pour l’heure sans financement concret.

La Lituanie va dépenser 1,1 milliard d’euros pour renforcer sa frontière avec la Russie et la Biélorussie

La Lituanie va dépenser 1,1 milliard d’euros pour renforcer la protection de sa frontière avec la Russie et la Biélorussie, principalement avec des mines antichars, a fait savoir lundi le ministère de la défense de ce pays du flanc oriental de l’OTAN.

La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, toutes limitrophes de la Russie, craignent d’être les prochaines cibles de ce pays si celui-ci sortait vainqueur de sa guerre contre l’Ukraine. Ces trois Etats baltes, d’anciennes républiques soviétiques, ont renforcé leur défense après que la Russie a commencé à envahir l’Ukraine. Ils ont également augmenté les mesures de sécurité à leurs frontières à la suite d’un afflux de migrants, selon eux inspiré par Moscou.

Ce nouvel effort financier, étalé sur dix ans, permettra à la Lituanie de « bloquer et de ralentir les actions d’Etats hostiles », a détaillé lundi le ministère de la défense dans un communiqué. En janvier, la Lituanie avait annoncé son intention de consacrer chaque année 5 à 6 % de son PIB à ses dépenses militaires de 2026 à 2030.

Le ministère a précisé que des « travaux intensifs » étaient en cours pour déterminer comment « assurer l’intégrité de la ligne de défense de la Baltique ». Il a ajouté que 800 millions d’euros, sur l’enveloppe totale de 1,1 milliard d’euros, seraient consacrés aux mines antichars.

Dans le cadre des mesures prévues, la Lituanie va stocker des armes antichars et ériger d’autres fortifications près du « corridor de Suwalki », long d’environ 70 kilomètres, qui relie la Biélorussie, un allié de la Russie, à l’enclave russe de Kaliningrad, le long de la frontière entre la Lituanie et la Pologne.

La Lituanie prévoit d’approfondir les fossés d’irrigation qui pourraient servir de tranchées, de reboiser les zones frontalières et de planter des arbres sur les principales routes afin de protéger les civils et les militaires. Les mesures supplémentaires portent sur « des moyens pour la guerre électronique, des systèmes antidrones et le renforcement du système d’observation et d’alerte précoce », toujours selon le ministère.

Sur Le Monde aujourd’hui

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Le point sur la situation lundi 5 mai en milieu de journée

  • Un homme est mort et deux personnes ont été blessées, dans un bombardement russe sur Ivanopillia, dans l’oblast de Donetsk, a annoncé lundi Vadym Filachkine, le chef de l’administration militaire régionale. Dans la matinée, il avait annoncé cinq blessés à Pokrovsk, deux à Zaritchne et trois à Droujkivka.
  • Des attaques de drones ukrainiennes ont causé la mort de trois civils dans l’oblast russe de Koursk, a annoncé lundi son gouverneur par intérim, Alexandre Khinsteïn.
  • L’Ukraine a affirmé avoir abattu 42 drones d’attaque russes, dont des drones de type Shahed, lundi dans l’est, le nord et le sud du pays, en précisant que les oblasts de Soumy et de Donetsk avaient été touchés par l’attaque.
  • Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a annoncé que la défense aérienne avait « repoussé une attaque de quatre drones volant en direction de Moscou », dans la nuit de dimanche à lundi, sans faire ni « dégâts ni victimes ».
  • La journaliste et critique de cinéma russe Ekaterina Barabach a été exfiltrée de son pays vers la France par Reporters sans frontières, a annoncé, lundi, l’ONG. Elle risquait jusqu’à dix ans de prison pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine.

Trois morts dans des attaques de drones ukrainiennes dans l’oblast russe de Koursk, selon les autorités locales

Des attaques de drones ukrainiennes ont causé la mort de trois civils, lundi, dans l’oblast russe de Koursk, a annoncé son gouverneur par intérim, Alexandre Khinsteïn. Deux employées d’une société agricole ont été tuées, lundi matin, dans une attaque de drone contre une voiture près du village de Chtchegolek (🚩), a-t-il écrit sur Telegram. Un homme de 53 ans a péri dans une attaque similaire sur « une voiture civile » dans le village de Zvannoïe (🚩), selon le gouverneur, qui a appelé les habitants de sa région à « une vigilance maximale ».

Un mort et deux blessés dans l’oblast de Donetsk, selon les autorités locales

Un homme « de 44 ans » est mort et deux personnes ont été blessées, lundi matin, dans un bombardement russe sur Ivanopillia (🚩), dans la communauté de Kostiantynivka, a annoncé Vadym Filachkine, le chef de l’administration militaire régionale de Donetsk.

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RSF annonce avoir exfiltré en France une journaliste russe anti-Poutine

La journaliste et critique de cinéma russe Ekaterina Barabach, qui risquait jusqu’à dix ans de prison pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine, a été exfiltrée de son pays vers la France par Reporters sans frontières (RSF), a annoncé, lundi, l’ONG lors d’une conférence de presse en sa présence. « Merci à tous pour votre soutien », a déclaré la journaliste au siège de RSF à Paris. Elle a expliqué qu’elle avait dû se résoudre à quitter sa mère de 96 ans pour mener à bien sa fuite de Russie.

Le service pénitentiaire fédéral russe avait annoncé le 20 avril que Mme Barabach, 64 ans, était placée sur la liste des personnes recherchées. Elle avait disparu de son domicile le 13 avril, alors qu’elle était assignée à résidence dans le cadre d’une enquête pour diffusion de « fausses informations » sur l’armée russe.

« Alors, bande de salauds, vous avez bombardé [l’Ukraine], rasé des villes entières, tué une centaine d’enfants, abattu des gens pacifiques, maintenu Marioupol sous blocus, privé des millions de personnes d’une vie normale, forcées de partir à l’étranger ? », avait-elle écrit dans une publication sur Facebook.

Bonjour,

L’Ukraine concentrerait quelque 5 % des ressources minières mondiales. Nombre de ces minerais se trouvent dans le centre du pays, mais aussi dans l’Est, dans le Donbass, dont une large partie est occupée par l’armée russe. Certains gisements sont d’ores et déjà menacés par l’avancée des forces de Moscou, à l’avantage sur le front, à l’instar du gisement de lithium situé non loin du village de Chevtchenko, dans l’oblast de Donetsk.

Le pays dispose en particulier de trois minerais stratégiques : le manganèse (8e producteur mondial, selon World Mining Data), le titane (11e) et le graphite (14e), indispensable aux batteries électriques. Pour ce dernier minerai, l’Ukraine concentre « 20 % des ressources mondiales estimées », note le Bureau français de recherches géologiques et minières. L’Ukraine dispose également d’uranium pour faire tourner les centrales nucléaires, de pétrole et de gaz.

Par ailleurs, l’Ukraine assure avoir « parmi les plus vastes ressources » de lithium en Europe – incontournable pour les batteries de téléphone – mais, selon le gouvernement, rien n’est extrait « à ce jour ». Exploiter ces gisements implique des investissements considérables. Par exemple, selon le gouvernement ukrainien, l’exploitation du dépôt de Novopoltavka dans l’oblast de Zaporijia, occupée par l’armée russe, requerrait, à lui seul, 300 millions de dollars d’investissement.

Les autorités locales annoncent plusieurs blessés lors d’attaques dans l’oblast de Donetsk

Plusieurs personnes ont été blessées dans des bombardements dans l’oblast de Donetsk, a annoncé lundi Vadym Filachkine, le chef de l’administration militaire régionale, notamment cinq personnes à Pokrovsk (🚩), deux personnes à Zaritchne (🚩) et trois personnes à Droujkivka (🚩).

L’Ukraine affirme avoir abattu 42 drones russes

La Russie a attaqué, dans la nuit de dimanche à lundi l’oblast de Soumy avec deux missiles balistiques Iskander-M/KN-23 en provenance de la région russe de Koursk, ainsi que 116 drones d’attaque et d’autres types de drones imitateurs (leurres), a annoncé l’armée de l’air des forces armées ukrainiennes.

L’Ukraine a confirmé avoir abattu 42 drones d’attaque de type Shahed (et d’autres types de drones) dans l’est, le nord et le sud du pays. Par ailleurs, « 21 drones imitateurs russes ont été perdus dans la région (sans conséquences négatives) », ajoute le communiqué, qui précise que les oblasts de Soumy et de Donetsk ont été touchés par l’attaque.

Bonjour,

L’accord signé mercredi 30 avril entre l’Ukraine et les Etats-Unis détaille dans l’annexe les 57 minerais concernés mais, comme le souligne notre correspondant à Kiev Thomas d’Istria, rien de précis qui puisse faire référence à la guerre et aux pertes de territoire. A la fin de la première page, il est toutefois précisé que l’Ukraine se réserve le droit de déterminer les zones exploitables « à l’intérieur de son territoire ainsi que dans ses eaux territoriales » dans le cadre de l’accord. Ce document très court est l’accord intergouvernemental qui doit être signé par le Parlement, la Verkhovna Rada. Il existe deux autres documents dans le cadre du « deal », qui n’ont pas été rendus publiques et qui sont censés donner plus de détails sur les mécanismes du fonds d’investissement.

La Russie affirme avoir déjoué une attaque de drones ukrainiens contre Moscou

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a annoncé sur Telegram, dans la nuit de dimanche à lundi, que la défense aérienne avait « repoussé une attaque de quatre drones volant en direction de Moscou » sans faire ni « dégâts ni victimes ». Ce n’est pas la première fois que la capitale russe est la cible d’opérations ukrainiennes de ce type, même si celles-ci restent rares.

Ce raid de drones ukrainiens survient quelques jours avant la parade militaire du 9 mai sur la place Rouge, à laquelle doivent assister le président chinois, Xi Jinping, son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et d’autres partenaires et alliés de Moscou.

La commémoration de la victoire contre l’Allemagne nazie il y a tout juste quatre-vingts ans, le 9 mai, est au cœur du récit patriotique du Kremlin, qui assure que le conflit armé contre l’Ukraine est un prolongement de celui contre Berlin durant la seconde guerre mondiale.

A l’occasion de ces célébrations, le président russe, Vladimir Poutine, a proposé à l’Ukraine une trêve de trois jours – du 8 au 10 mai – afin de, selon lui, tester la disposition de Kiev à faire la paix. Mais le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré dimanche qu’il ne « croyait pas » que la Russie respecterait cette trêve.

Ce qu’il faut retenir du 4 mai en fin de journée

  • Lors d’une conférence de presse à Prague, Volodymyr Zelensky déclare que l’Ukraine « ne croit pas » que la Russie respectera le cessez-le-feu de trois jours.
  • Dans son adresse quotidienne aux Ukrainiens, samedi soir, le président Zelensky a affirmé que les forces armées du pays avaient abattu non pas un mais deux avions de combat Su-30 russes, au-dessus de la Crimée, près de Novorossiïsk. Kyrylo Boudanov, le chef du renseignement militaire ukrainien (HUR), qui évoque une action historique, dévoile les détails de l’opération au site américain The War Zone.
  • Un système de défense antiaérienne Patriot basé en Israël sera transféré en Ukraine après révision, a rapporté le New York Times, dimanche, citant quatre responsables américains. Selon le quotidien, les alliés de l’Ukraine discutent également de la fourniture d’un système supplémentaire par L’Allemagne ou la Grèce.
  • Le président chinois, Xi Jinping, effectuera, du 7 au 10 mai, une visite officielle en Russie, où il assistera aux cérémonies du 80e anniversaire de la fin de la « Grande Guerre patriotique » (nom que donne la Russie à la seconde guerre mondiale) aux côtés des Alliés face à l’Allemagne nazie en 1945, rapportent dimanche le Kremlin et l’agence Chine nouvelle.
  • La France prévoit de fabriquer 1 200 bombes aériennes guidées AASM (Armement air-sol modulaire) Hammer en 2025, contre 830 unités produites en 2024, écrit le Kyiv Independent, qui cite Le Parisien.
  • L’Ukraine a attaqué l’usine électromécanique Strela dans l’oblast de Briansk, en Russie. Elle fournit des composants électroniques pour les industries russes de la défense, de l’aérospatiale et de l’électronique.
  • Dans un entretien, enregistré vendredi en Floride pour l’émission « Meet the Press with Kristen Welker » de NBC News, diffusée dimanche 4 mai, Donald Trump explique qu’il y a des moments où il est sur le point de cesser sa médiation pour la paix « puis des choses positives se produisent »

Les alliés de l’Ukraine pourraient lui fournir 3 millions d’obus cette année, selon Volodymyr Zelensky

L’Ukraine devrait prendre livraison cette année de 1,8 million d’obus supplémentaires dans le cadre de l’initiative lancée par la République tchèque pour lui en fournir, mais pourrait en obtenir 3 millions au total de la part de l’ensemble de ses alliés, a annoncé Volodymyr Zelensky, à Prague.

« Il n’y a pas que l’initiative tchèque. Nous lui en sommes reconnaissants, mais les Russes doivent savoir que nous comptons sur 3 millions d’obus d’artillerie (…) », a déclaré le président ukrainien, selon l’agence de presse Ukrinform.

« Cela ne signifie pas que nous souhaitons une guerre longue. Nous voulons y mettre fin. Toutes les guerres ont une fin. Je suis sûr que la guerre prendra fin, tout comme les régimes dictatoriaux. La vie de tout empire bâti uniquement sur les principes de la guerre, du mépris de la vie humaine et des droits humains, prendra fin de la même manière », a-t-il ajouté.

Un collectif d’historiens européens dénonce, dans une tribune publiée par Le Monde, le révisionnisme historique que Moscou diffuse en Occident, particulièrement dans le débat américain, pour rendre acceptable son « opération spéciale » dans une Ukraine « fasciste » à « dénazifier ».

Volodymyr Zelensky « ne croit pas » que la Russie respectera le cessez-le-feu de trois jours

Volodymyr Zelensky à Prague, le 4 mai 2025. Volodymyr Zelensky à Prague, le 4 mai 2025.

Le président ukrainien a déclaré dimanche qu’il ne « croyait pas » que la Russie respecterait la trêve de trois jours proposée par son homologue russe, Vladimir Poutine, à l’occasion du 80anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie.

« Ce n’est pas le premier défi, ni les premières promesses faites par la Russie de cesser le feu… Nous savons à qui nous avons affaire, nous ne les croyons pas », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe avec le président tchèque, Petr Pavel, à Prague.

« Aujourd’hui et depuis plusieurs jours, ils disent vouloir une sorte de cessez-le-feu partiel, mais il faut savoir, par exemple, que le nombre d’assauts aujourd’hui est le plus élevé de ces derniers mois », a-t-il souligné, citant un rapport militaire qui fait état de plus de 200 attaques samedi. « Il n’y a donc aucune confiance [en eux] », a ajouté le président ukrainien.

« Poutine peut mettre fin à la guerre par une simple décision, mais il n’en a, jusqu’à présent, pas démontré la volonté », a estimé, quant à lui, M. Pavel.

M. Zelensky est arrivé dimanche à Prague en compagnie de son épouse pour une visite de deux jours.

Trump explique qu’il y a des moments où il est sur le point de cesser sa médiation pour la paix, « puis des choses positives se produisent »

Donald Trump débarque d’Air Force One à l’aéroport international de Palm Beach, en Floride, le 1ᵉʳ mai 2025. Donald Trump débarque d’Air Force One à l’aéroport international de Palm Beach, en Floride, le 1ᵉʳ mai 2025.

Dans un entretien, enregistré vendredi en Floride pour l’émission « Meet the Press with Kristen Welker » de NBC News, diffusée dimanche 4 mai, Donald Trump est interrogé sur la guerre en Ukraine et les efforts de son administration pour négocier la fin du conflit.

A propos de sa médiation pour mettre fin à la guerre, il explique qu’il y a des moments où il est sur le point de jeter l’éponge, « puis des choses positives se produisent ». Cependant, il confirme que se retirer reste une possibilité : « Il y aura un moment où je dirai : “D’accord, continuez. Continuez à être stupides et continuez à vous battre”.»

Le président affirme être plus proche d’un accord avec un des acteurs du conflit qu’avec l’autre, mais refuse de dire lequel [malgré l’accord signé avec Kiev sur les ressources ukrainiennes], avant de reprendre son antienne sur « la guerre de Biden ».

Selon lui, « il y a une haine immense, pour que vous compreniez, entre ces deux hommes [Zelensky et Poutine], et entre, vous savez, certains des soldats, franchement. Entre les généraux. Ils se battent durement depuis trois ans. Je pense que nous avons une très bonne chance [de parvenir à la paix] ».

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