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Ce blocage survient après un rassemblement d’envergure de l’opposition à Istanbul, alors que l’incarcération de l’élu, en mars, a réuni dans la rue des dizaines de milliers de sympathisants.

Manifestation pour la libération du maire, Ekrem Imamoglu, à Istanbul, le 7 mai 2025. Manifestation pour la libération du maire, Ekrem Imamoglu, à Istanbul, le 7 mai 2025.

Les autorités turques ont bloqué, jeudi 8 mai, l’accès au compte X du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu – incarcéré depuis le 23 mars et principal rival du président Recep Tayyip Erdogan –, qui compte près de 10 millions d’abonnés, a constaté l’Agence France-Presse (AFP). Un message précise : « Compte restreint – @ekrem_imamoglu a été restreint en TR [Turquie] en réponse à une demande légale. » Ce blocage survient au lendemain d’un rassemblement de l’opposition devant l’université d’Istanbul, suivi par des dizaines de milliers de personnes, la foule la plus importante depuis un mois. Le compte en anglais du maire, @imamoglu_int, reste accessible.

Depuis l’arrestation le 19 mars de M. Imamoglu, accusé de corruption – ce qu’il nie –, et son placement en détention, le maire continue de s’exprimer par des messages publiés sur son compte X par des proches. Dans son dernier message sur X, l’opposant, détenu à la prison de Silivri, dans la banlieue d’Istanbul, exhortait ses partisans à rejoindre le rassemblement convoqué mercredi soir par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).

Mais selon la présidence turque et la municipalité d’Istanbul, c’est un message posté le 24 avril sur le compte du maire qui a déclenché la procédure. « Considérant que le message publié par le compte X du détenu Ekrem Imamoglu (…) peut constituer le délit d’incitation ouverte à commettre un délit (…), une enquête a été ouverte d’office par le parquet général d’Istanbul », a affirmé jeudi le Centre de lutte contre la désinformation, rattaché à la présidence turque.

M. Imamoglu annonçait dans ce message déposer plainte « contre ceux qui ont causé la plus grande honte de l’histoire du système judiciaire turc », dénonçant une « poignée de personnes ambitieuses qui causent une misère totale à notre nation ». « A quoi servent les procès et (…) les arrestations lors lesquels de nombreuses personnes, moi compris, sont gardées dans des centres de détention sordides pendant des jours ? », interrogeait-il.

« Demande d’objection »

L’arrestation d’Ekrem Imamoglu, alors qu’il s’apprêtait à être investi par son parti pour l’élection présidentielle de 2028, a réuni chaque soir pendant une semaine des dizaines de milliers de personnes dans les rues d’Istanbul, et provoqué des manifestations dans des dizaines de villes de Turquie. Compte tenu de la répression et de l’arrestation de quelque 2 000 personnes, leur nombre avait progressivement diminué au cours des dernières semaines.

L’avocat Gönenç Gürkaynak a annoncé qu’il contesterait cette décision en justice : « A la demande de X et en ma qualité d’avocat indépendant de X, je déposerai ce matin une demande d’objection auprès du tribunal compétent », a-t-il annoncé sur son compte sur le réseau social.

Le Monde avec AFP

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