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Olivier Hadzovic s’était rendu aux autorités italiennes trois jours après le meurtre d’Aboubakar Cissé à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, le 25 avril. Il a poignardé le fidèle 57 fois en disant « ton Allah de merde ».

Le président de la mosquée Khadidja de La Grand-Combe, Salim Touazi, prie devant le cercueil d’Aboubakar Cissé. Le président de la mosquée Khadidja de La Grand-Combe, Salim Touazi, prie devant le cercueil d’Aboubakar Cissé.

Le meurtrier d’Aboubakar Cissé, qui s’était rendu à la police en Italie trois jours après avoir tué ce jeune malien de 22 ans dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe (Gard), « est transféré » vendredi 9 mai en France, a annoncé la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.

« Le mis en cause dans l’affaire de La Grand-Combe est transféré ce jour », a déclaré dans un communiqué d’une phrase la procureure à propos d’Olivier Hadzovic, un Français de 20 ans qui aurait agi, selon de précédentes déclarations de la magistrate, en raison d’une « envie obsessionnelle de tuer une personne ». « Il a été remis ce matin aux autorités françaises », a confirmé à l’AFP son avocat italien, Giovanni Salvietti. Interrogé sur l’état d’esprit de son client, Me Salvietti a ajouté : « Comme d’habitude, il s’exprime très peu. »

« Meurtre aggravé par préméditation en raison de la race »

A son arrivée au palais de justice de Nîmes, Olivier Hadzovic sera présenté au juge d’instruction chargé de l’enquête pour son interrogatoire de première comparution, au cours duquel il pourra présenter sa version des faits. Le magistrat devrait dans la foulée le mettre en examen des chefs de « meurtre aggravé par préméditation et à raison de la race ou de la religion ». Le parquet ayant requis son placement en détention provisoire, il comparaîtra devant un juge des libertés et de la détention.

« Un communiqué de presse écrit sera réalisé à l’issue des diligences judiciaires », a précisé Mme Gensac. Selon une source proche du dossier, ce communiqué pourrait être diffusé vendredi tard dans la soirée.

Une cérémonie de prière a eu lieu le 8 mai à Bamako en hommage à Aboubakar Cissé, dont le corps a été rapatrié dans son pays d’origine pour y être inhumé, en présence de proches et de responsables qui ont demandé aux autorités françaises que « la justice aboutisse » sur cet assassinat.

Olivier Hadzovic a « agi dans un contexte isolé, sans revendication idéologique ou lien avec une organisation (…). Les ressorts pour agir de l’agresseur sont très vite apparus comme profondément personnels, l’envie de tuer quelqu’un, quelle que soit la cible », sur fond de « fascination morbide », avait déclaré Mme Gensac le 2 mai lors de son unique conférence de presse jusqu’à présent sur ce dossier sensible.

Rien ne permet pour l’heure d’expliquer pourquoi « il entre dans cette mosquée » et agresse cette personne précise, a insisté la magistrate, rappelant le témoignage d’une jeune femme qui avait signalé les contenus en ligne du futur meurtrier, où il avait fait part, depuis un an déjà, « d’envies de viol de femmes, de meurtres ou de viols de cadavre ».

Le Monde avec AFP

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